"Renouveau" et désastres écologiques
Après la guerre la Bretagne va connaître des épisodes plus ou moins heureux, avec des iniatives louables sur le plan identitaire et de vrais gâchis écologiques.
1950 : Le CELIB
Le Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons (CELIB) a été créé le 22 juillet 1950 par un groupe de personnalités policiennes dont Pleven, Halléguen, Tanguy-Prigent et Martray, afin de promouvoir le développement économique et l'identité de la Bretagne historique et de ses 5 départements : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan. En clair, essayer de sortir
Ce "lobby breton" obtiendra quelques aménagements significatifs comme le plan routier Breton, conçu afin d'écouler les productions agricoles et faire venir les touristes vers les plages, mais le centre Bretagne sera oublié dans ce fameux plan routier. Le CELIB sera à l'origine du processus de régionalisation en France, qui malheureusement finira par recoûter un département à
1957 : Le MOB
Le Mouvement pour l'organisation de
Le MOB, organisation d'abord apolitique, se voulait plus un mouvement qu'un parti et il regroupait des militants venus d'horizons très différents. Il entendait ainsi réunir l'ensemble des Bretons autour d'un projet fédéraliste. Dés sa fondation le MOB fut miné par de multiples contradictions, les articles et éditoriaux de son journal alternant, selon les auteurs, entre nationalisme, régionalisme ou gaullisme. Au fil des années le MOB "vira sa cuti" progressivement vers la Droite nationaliste et "catho". Cette dérive aboutira en 1964 à la création de l'Union démocratique Bretonne ou UDB par des étudiants Rennais.
1962 : Brennilis, le nucléaire qui coûte cher !
A partir de 1962, le CEA construira en toute discrétion et sans beaucoup d'informations vers les Bretons, un réacteur nucléaire expérimental d'une puissance de 70 MW, à Brennilis dans les monts d'Arrée. En 1971, pour rentabiliser la centrale, en démarrant ta production d'électricité, le choix du gouvernement se porte sur une option technologique Américaine. La fameuse indépendance énergétique de
Le 15 août 1975, deux explosions endommageront une turbine et détruiront un poste téléphonique. L'attentat sera revendiqué par le FLB-ARB, comme en 1979, le plasticage de deux pylônes électriques à l'entrée de la centrale qui seront détruits. L'électricité ne pouvant plus être évacuée, la centrale devra être fermée, le temps des réparations.En 1985, le réacteur est arrêté définitivement après moult problèmes techniques. Entre 1967 et 1985, la centrale aura produit 6,235 TWh (milliards de kWh) pendant 106 000 heures de fonctionnement, soit environ 12 ans d'activité, alors qu'elle avait été construite en… 1962, soit 23 ans plus tôt ! Le coût estimé du démantèlement de la centrale de Brennilis est actuellement évalué à 482 millions d'euros, soit 20 fois plus que l'estimation de la commission PEON qui est à l'origine du parc nucléaire. Cependant dans l'état actuel des connaissances des apprentis sorciers du nucléaire civil, on peut considérer que le démantèlement n'est pas prêt d'être achevé. On peut aussi penser que la centrale de Brennilis coûtera plus chère qu'elle n'aura rapporté.
Un album de Spirou, semble fortement inspiré par la centrale de Brennilis
1964 : L'UDB
L'union Démocratique Bretonne ou U.D.B. a été créée en janvier 1964. Ses fondateurs sont pour la plupart des étudiants Rennais issus du M.O.B. et proches des milieux culturels. Ces dissidents du MOB trouvaient que cette organisation penchait de plus en plus vers

Le logo de l'UDB
1965 : Le Breton au BAC
Certains Bretonnants n'ont jamais baissé les bras , ni renié leur langue. En 1965 le Breton est admis au BAC, belle revanche pour une langue dénigrée depuis 4 siècles, que le jacobisme Parisien a voulu transformer en langue morte.

Une belle revanche !
1967 / 1972 : L'île longue militaire, chère et inutile
Dans les années 60, l'état Française "valorisa" ses dernières colonies, à
1967 : Le Torrey Canyon, le deuil sur l'onde
Le naufrage du Torrey Canyon a eut lieu le 18 mars 1967. Ce pétrolier de 120 000 tonnes de brut, s'échoua entre les îles Sorlingues et la côte Britannique. Désarmés devant une telle catastrophe pourtant prévisible à cause de la forte augmentation du trafic en Manche et les tailles des supertankers, les pays riverains se livrèrent à des bricolages pour essayer de limiter la pollution, mais en pure perte. Certaines décisions se révèlent pires que la pollution elle-même, ainsi certains dispersants utilisés étaient plus toxiques que le pétrole lui-même et que dire des fosses sur plastique creusées dans les dunes, puis recouvertes après avoir été remplies de pétrole . Le gros du nettoyage fut fait par des militaires disposant de peu de moyens et par des locaux, en particulier par des agriculteurs avec leurs tonnes à lisier. Si les bénévoles furent à peine remerciés, quelques sociétés spécialisées arrivées sur le tard firent de somptueuses affaires. Après la pollution de plusieurs dizaines de kilomètres de côte, les gouvernements qui se succédèrent prirent des "mesurettes" qui laissèrent prévoir que d'autres catastrophes de ce type et ce cet ampleur seraient à craindre dans les années suivantes.

Le premier des nettoyages de la côte par des bénévoles, hélas, ce ne sera pas le dernier
1967 : les dissidents du BZH
Dans les années 60, quatre jeunes Bretons de Paris, Erwan Nicol, Hervé Gilbert, Jean-Claude Le Normand et Marcel Courtial eurent l'idée de faire fabriquer un macaron pour autos portant le sigle "BZH", abréviation de BreiZH (Bretagne). Le succès de cette initiative fut tel que le gouvernement la considèra bientôt comme une provocation ! Le 13 janvier
Le BZH, une certaine forme de résistance à l'autoritarisme Français
1974 : Le "Roc'h"saute !
Le 14 février 1974, un attentat détruisit un des deux mâts du Roc Trédudon, privant une partie de l'ouest de la Bretagne de la réception des émissions de télévision et de radio, pendant quelques semaines. La construction d'un nouveau pylône prendra un an. Cet attentat, revendiqué quelque temps après par le FLB-ARB fut l'objet nombreuses polémiques. Une rumeur l'a même attribué à l'armée française qui faisait des manœuvres dans la presqu'île de Crozon Certaines sources parleront avec insistance d'une grosse bévue de commandos marines. Si des doutes demeureront un moment sur les auteurs réels du plasticage,
1977 : Diwan
La première école Diwan - le germe - a été créée en 1977 à Lampaul-Ploudalmezeau (29), à l'initiative de René L'Hostis, musicien et militant à la CGT et à l'UDB, devant l'absence quasi-totale du Breton du système éducatif français. Il a convaincu une dizaine de familles, le conseil municipal et le sénateur Alphonse Arzel d'ouvrir une école maternelle tout en Breton. Cette école maternelle, où les enfants furent scolarisés en breton, a été organisée selon le modèle des autres écoles associatives en Europe : Gaelscoileanna irlandaises, ikastolas basques, calandretas occitanes, La Bressola catalane, etc. Elle s'installa dans les locaux publics d'une ancienne école, fermés depuis cinq ans, que la commune accepta de louer en décembre 1976. La première promotion ne compta que cinq élèves on mesure le chemin parcouru depuis. Lire la suite :
Diwan, le renouveau
1978 : L'Amoco Cadiz
Des images qui se passent de tout commentaire
1980 : 6 semaines de "Vêpres" à Plogoff
1994 : Incendie du parlement de Bretagne

Est ce que les incendiaires ont eu l'ombre d'un remord ?
1999 : "L'Erikatastophe"
Les marées "vertes"