De Colbert au Barzaz Breiz
En plus des guerres et des révoltes, qui ruinèrent l'économie de la Bretagne, avant que son territoire soit découpé en départements. Colbert a pris une part très importante dans le déclin du commerce Breton, hors beaucoup l'ont oublié.
Le " Colbertisme "
Le colbertisme transforma

Colbert, un financier "avisé"
La révolution Française
Paradoxalement
Ensuite les députés Bretons du tiers état tinrent un rôle moteur, à Versailles, puis à Paris, lors de la révolution qui abrogea, la nuit du 4 août 1789, les provinces.
Malgré cela, la révolution fut plutôt bien accueillie en Bretagne par les paysans, enfin débarrassés de leurs seigneurs et maîtres, les nobles. C'est la politique religieuse de
L'autre événement important qui alluma la révolte, en février 1793, sera la levée de 300 000 hommes chargés d'aller défendre les frontières. Elle suscitera la révolte des jeunes Bretons des campagnes et de ceux des provinces voisines qui refuseront d'aller se battre loin de chez eux. Ce refus et les représailles qui suivirent donnèrent naissance à la guerre de Vendée et à la chouannerie au nord de
En contrepartie du renversement d'un régime corrompu, qui se serait de toute manière auto détruit, qu'à apporté la révolution ? Une devise jamais tenue, le fossé à toujours été entretenu entre les élus et le peuple et des épisodes horribles et sanglants soigneusement occultés dans les manuels scolaires : La terreur qui a surtout été un génocide de victimes innocentes et un nettoyage de l'Ouest de la France en particulier avec les " mariages républicains " de Carrier et les " colonnes infernales " de Turreau, dont le nom figure pourtant sur l'arc de triomphe. Ensuite, comme cela se produit régulièrement depuis, la France s'offrit à un aventurier : Buonoparte, un despote, qui allait faire massacrer des générations entières de jeunes Européens.
Les colonnes infernales de Turreau
La chouannerie 1793-1799
L'histoire officielle a présentée, dans les manuels scolaires, sans doute pour tenter de justifier les massacres, la révolte du grand Ouest comme étant une guerre pour la défense de la religion par des paysans ignares et fanatiques manipulés par des nobles. Si l'anticléricalisme des révolutionnaires de Paris et l'obligation pour les religieux de prêter serment a été une cause, la plus importante trouve son origine dans la confiscation des biens de l'Eglise et des émigrés et la vente de ces biens aux bourgeois des villes qui seuls pouvaient les acheter. Facteur aggravant, la continuation de la perception des impôts dans une période où la pénurie, en ces temps de mauvaises récoltes, devint vite insupportable. La conscription de 300 000 hommes, décidée par
Cet épisode de "l'histoire de France" est surtout connu sous le nom de guerre de Vendée, hors si au final, les deux groupes se rejoignirent, au début de la révolte, il y avait deux fractions distinctes, une en Bretagne et l'autre au Nord de
La période la plus longue de la guerre de Vendée s'étendit de mars 1793 à mars 1796, Il y eut au début des escarmouches, puis de vraies batailles, notamment à Machecoul où la situation tourna à l'affrontement meurtrier le 10 mars
La persécution religieuse ne tarda pas à révolter également les Bretons, très attachés à leurs prêtres ruraux. La levée en masse, par
Le marquis de
François Charette
17 février 1795, Charette signa la paix avec
La seule bataille rangée des chouans Bretons fut celle de Quiberon, pour aider au débarquement des émigrés le 23 juin 1789. Par malheur pour eux, émigrés et Chouans ne purent s'entendre et ce fut la cause d'un désastre. Après la bataille 750 d'entre eux furent fusillés à Vannes et au Champ des Martyrs, près d'Auray, par ordre de
En Bretagne, outre les massacres de Quiberon et d'Auray, ce sont surtout dans les grandes villes que les républicains commirent des massacres, en particulier Carrier à Nantes. Par contre,

Georges Cadoudal
Le débarquement de Quiberon
Organisé pour prêter main-forte à la Chouannerie en Bretagne et en Vendée. Le débarquement des émigrés à Quiberon débuta le 23 juin et fut définitivement repoussé le 21 juillet 1795. Les émigrés réfugiés en Angleterre espéraient soulever tout le grand Ouest de
Joseph de Puisaye qui commanda l'expédition compta beaucoup sur les Anglais. Ce choix au niveau des alliés allait avoir quelques conséquences désastreuses. Pendant la préparation du débarquement, les partisans de Louis XVIII imposèrent un second à de Puisaye en la personne de Louis Charles d'Hervilly On délivra à celui-ci des instructions tellement confuses qu'il pouvait contester les ordres de son supérieur et même revendiquer le commandement de l'expédition. Deux chefs pour une même entreprise laissaient présager une mauvaise issue.
Les combats les plus importants se déroulant en Vendée il aurait été opportun d'y faire le débarquement, hors ce fut la presqu'île de Quiberon qui, en dépit des inconvénients qu'elle présentait, son étroitesse, ses hauts-fonds, ses forts courants, fut préférée
Deux autres choix de moindre importance allaient également jouer un rôle non négligeable dans la suite des événements. Le premier fut de faire revêtir des uniformes Anglais à quelques émigrés, car nombre de chouans Bretons n'aimaient guère les voisins "Saxons" et pour cause. La seconde bavure fut de renforcer l'armée d'invasion par des prisonniers républicains prisonniers en Grande-Bretagne. Leur haine des Anglais et des royalistes laissait présager qu'ils déserteraient en masse à la première occasion.
Le 23 juin, une escadre d'une dizaine de navires de guerre et de 60 navires de transports commandés par les amiraux Warren et Bridport appareilla d'Angleterre pour transporter 3 500 émigrés, ainsi que des armes et des équipement pour environ 40 000 hommes. Averti de l'opération l'amiral Français Villaret de Joyeuse sortit de Brest et attaqua les bateaux de Warren à la hauteur des îles Glénan, le 23 juin 1795. Après avoir perdu deux bateaux, il dut se réfugier dans les parages de Groix laissant la marine Britannique maîtresse de la mer.
Le 28 juin, 8 000 hommes furent débarqués à Carnac dont ils se rendirent maîtres, ainsi que des communes de Landevant et Locoat-Meudon. Le fort de Penthièvre, au bout de la presqu'île de Quiberon, opposa une résistance symbolique et tomba le 3 juillet. Entre temps la jonction s'était faite entre les émigrés et les Chouans. Quelques villages furent enlevés, mais aucune opération coordonnée d'envergure n'eut lieu, visiblement il y eut des problèmes de fraternisation entre les deux groupes.
La division des royalistes et de leurs alliés paysans profita aux Républicains. A Vannes Hoche ne disposait que de 2 000 hommes de troupe, cependant il se dirigea vers Quiberon sans être inquiété par les chouans, tout en récupérant des renforts, le 4 juillet la troupe des "Bleus" était composée de 13 000 soldats. Aimé du Boisguy, avec ses 5 000 hommes stationnés en Ille et Vilaine, avait les moyens de s'opposer à cette progression de la petite armée de Hoche, mais il n'avait même pas été mis au courant du débarquement, ce qui est un comble. Le 5 juillet hoche livra des combats à Landevant et à Auray et refoula les chouans vers la presqu'île de Quiberon qu'il encercla complètement dès le 7 juillet.
Le comte d'Hervilly ne daigna pas soutenir en temps utile les groupes de chouans placés pour défendre les abords de la presqu'île. Par la suite, malgré de violentes contre-attaques il ne fut plus possible de briser l'encerclement. Les 10 et 11 juillet, les encerclés échafaudèrent un stratagème pour contourner le blocus des "Bleus". Deux groupes de chouans, l'une de 2 500 hommes commandée par Lantivy et Jan, l'autre de 3 500 hommes commandée par Tinténiac et Cadoudal, s'embarquèrent sur les navires britanniques et furent débarqués à Sarzeau pour prendre les républicains à revers. Le premier groupe s'évapora dans la nature, mais le second s'apprêtait à attaquer lorsqu'il fut rejoint par Charles de Margadel portant un message annonçant un nouveau débarquement en baie de Saint-Brieuc. Malgré les conjurations de Cadoudal, les Chouans prirent la route vers
Le 15 juillet, 2 000 autres émigrés, commandés par de Sombreuil débarquèrent à Quiberon en renfort. Les émigrés, puis les chouans, lancèrent alors de nouvelles offensives mais toutes furent repoussés. d'Hervilly fut mortellement blessé pendant une de ses attaques - il décédera peu après en Angleterre - et les pertes des Blancs atteignirent à ce moment 1 500 morts.
Hoche ordonna l'assaut final la nuit du 20 juillet. Profitant d'un violent orage, il attaqua le fort de Penthièvre, défendu par 4 000 hommes et couvert par les canons des navires anglais. La plupart des enrôlés de force désertèrent, massacrèrent les autres défenseurs et livrèrent le fort aux assaillants. Dans la confusion, les marins Anglais continuaient à tirer aussi bien sur les Bleus que sur les "Blancs" et même sur les civils restés sur la presqu'île. De Puisaye, jugeant que la partie était perdue, ordonna à ses hommes de réembarquer, il sauva ainsi sa vie et celles de 2 500 émigrés et chouans évacués grâce à l'aide des chaloupes Britanniques. Le 21 juillet, Hoche et de Sombreuil entamèrent des négociations, les royalistes capitulèrent peu de temps après, sous promesse de la vie sauve pour tous les soldats "Blancs".
Lazare Hoche, vainqueur mais à quel prix
6 332 chouans et émigrés, avec parfois des membres de leurs familles, furent capturés dans la poche de Quiberon. Hoche promis verbalement que les royalistes seraient considérés comme prisonniers de guerre. Cette promesse ne fut pas tenue, si les femmes et les enfants furent libérés quelques jours après la bataille, de Sombreuil et 750 de ses compagnons furent jugés et fusillés.
"L'épopée" de la duchesse du Berry
L'accession au trône de Louis Philippe en 1830 créa une fracture entre la monarchie et l'Ouest de
Pour remplacer Louis Philippe, ils pensèrent au Duc de Bordeaux, qu'ils nommèrent Henri V. Sa mère était la duchesse du Berry et elle se trouvait alors en Angleterre. A la nouvelle de la préparation de ce soulèvement, elle décida de se rendre en Italie après avoir traversé l'Allemagne, sans savoir qu'elle était espionnée et suivie par les agents secrets du roi de France.

La duchesse du Berry
La duchesse du Berry, à qui on avait promis un soulèvement de Marseille dès son arrivée, embarqua sur un bateau, mais la révolte ne se déclencha, pire certains de ses amis furent fait prisonniers par la police. Elle décida de se rendre secrètement dans l'Ouest où ses partisans étaient les plus nombreux. Elle arriva en Vendée le 16 mai et les premiers rassemblements de ses partisans eurent lieu dans le bocage à partir du 23 mai.
Elle ignorait que Louis Philippe et son gouvernement avait envoyé le Général Dermoncourt en Bretagne, en avril 1832, avec l'ordre de mettre fin à l'agitation grandissante. Dès son arrivée, il apprit que les conjurés attendaient la venue d'une personnalité pour déclencher la révolte et que cette personne était la duchesse du Berry. Il pris ses dispositions et informa le gouvernement que la révolte était proche. Louis Philippe ne s'en inquiéta pas, il écrivit au maréchal Soult le 30 mai : « Il n'y a pas d'homme sensé qui ne sache que
Du côté des légitimistes, l'enthousiasme n'était pas de mise, pour certains il manquait d'hommes, d'armes, du soutien des autres régions et même de l'étranger. La duchesse de Berry persista dans ses intentions et ordonna à tous d'être prêts à se soulever dès le 24 mai. Finalement, après de longs entretiens, le déclenchement de la révolte fut programmé pour la nuit du 3 au 4 juin.
Le 4 juin, le tocsin se fit entendre, et le soulèvement débuta. Ce fut une courte guerre d'embuscades et d'escarmouches, qui coûta de nombreuses vies et qui se prolongea sans résultats tangibles rapides, sur le plan militaire, pour les révoltés. L'insurrection fut rapidement matée et les conjurés emprisonnés et dispersés, mais la duchesse de Berry resta introuvable. Dès le 9 juin, elle s'était réfugiée dans Nantes sous un déguisement de paysanne et elle trouva asile dans une maison de sympathisants.
Thiers - le nabot, futur massacreur des communards - nommé premier ministre, voulu en finir rapidement avec cette histoire. Il pris contact avec le fils de rabbin converti au catholicisme, Simon Deutz, qui savait où se cachait la duchesse de Berry, Deutz fit plusieurs visites à la duchesse et finalement la livra, le 7 novembre 1832, contre une forte somme d'argent. La duchesse du Berry fut emprisonnée au fort de Blaye où elle donna naissance à une petite fille, le 10 mai 1833, enfant qu'elle eut de son époux secret, le comte Lucchesi-Palli, fils du vice-roi de Sicile. Le gouvernement Français s'empara de l'affaire pour calomnier la duchesse, faisant courir, par la même occasion, la rumeur que le Duc de Bordeaux, né après la mort de son père, pouvait être un enfant illégitime. Discréditée auprès de l'opinion publique par une campagne éhontée de calomnies,
Le soulèvement de 1832, sera considéré par certains Bretons, comme l'occasion manquée qui aurait pu donner aux provinces de l'Ouest une certaine liberté et même une certaine autonomie. Pour beaucoup en France, le gouvernement de l'époque ne ressortit pas à son avantage de cette épopée, l'acharnement des politiciens contre cette femme, qui s'était dévouée pour son fils, montra que tout était bon pour arriver à leurs fins.
Le Barzaz Breiz
Au XIX ième siècle dans beaucoup d'endroits en Europe, il y avait un intérêt certain pour
Le 24 août 1839 paru la première édition de ce recueil de chants populaires. Son auteur se nommait Théodore Hersart de
Une des couvertures du Barzaz breiz
Entre 1833 et 1837,
Dès sa publication, l'ouvrage connu un succès phénoménale. Des commentaires élogieux parurent dans la presse locale, mais également dans la presse de la capitale. Le succès du Barzaz Breiz dépassa rapidement les frontières de l'hexagone et il fut traduit en plusieurs langues. Encouragé par ce succès
Plus qu'un simple livre, le Barzaz Breiz a été l'élément qui a réveillé l'identité Bretonne, mise à mal par plusieurs siècles de domination Française. De nombreux chanteurs et groupes ne s'y sont pas trompé et régulièrement des chants de ce recueil sont repris.