Lieux communs : Dans le langage courant, cette expression a pris un sens péjoratif et désigne le recours à des idées maintes fois répétées, usées et creuses. Voici donc quelques lieux communs concernant la Bretagne et ses habitants.

Le temps Breton.

Beaucoup pensent en Bretagne que les présentateurs de la météo, toutes chaînes confondues, sont salariés en sous main par le comité du tourisme de la région PACA. Les phrases genre : "La pluie arrive par la Bretagne" avec la variante "par l'Ouest" sont d'actualité à la télé dès le mois de juin et souvent jusqu'au mois de septembre. Hors il suffit d'étudier les cartes de pluviométrie établies depuis des années pour se rendre compte qu'il ne pleut pas plus en été sur la péninsule Armoricaine qu'ailleurs et que le climat est généralement meilleur que dans le Sud. Quelques comparaisons.

En outre, parfois à quelques dizaines de kilomètres de distance chacun peut trouver le climat qui lui convient, car l'été est différent entre les côtes de la Manche et celles du Morbihan et entre les monts d'Arrée et l'intérieur des terres vers Rennes, Redon, etc.

Il n'y a guère que les activités tournées vers le tourisme qui réclament des étés secs et chauds, les locaux, quant à eux, apprécient la diversité de l'été Breton.

Le Breton et les statistiques.

Jusqu'à la guerre de 1870, l'alcool était peu répandu en Bretagne et uniquement utilisé lors d'occasions uniques, repas de famille et autres. Les conditions de vie étaient telles que les petits paysans et les salariés ayant à peine de quoi nourrir leurs familles n'avaient pas de quoi aller s'arsouiller dans les estaminets. D'ailleurs souvent ils devaient partir gagner leurs vies sous d'autres latitudes.

C'est surtout pendant la guerre de 14 - 18,  les deux suivantes, 39 - 45 et la guerre d'Indochine que les Bretons sous les armes ont été "poussé à la consommation". Pour l'armée faire boire avaient deux avantages : Rendre plus intrépides et permettre de résorber les excédents vinicoles, en particulier ceux des départements d'Afrique du Nord où l'administration militaire régnait en maitre et était en cheville avec  les gros colons.

Les Bretons libérés des armes ont conservé leur habitude de boire beaucoup et ont incité, pas toujours volontairement, les générations suivantes à en faire autant, car en Bretagne, on boit dans des lieux publics, pas comme d'autres régions où on boit autant, mais chez soi. C'est plus discret et les morts par cirrhose ne rentrent pas toutes ainsi dans les statistiques.

Les statistiques, parlons en, elles sont tenues par des officines subventionnés par l'état voisin et beaucoup de Bretons doutent de leur fiabilité, même si, pour plus de pseudo crédibilité, alternativement les "4 départements" Bretons sont en tête pour la consommation d'alcool ou pour le nombre de cirrhoses. La Loire Atlantique doit à Pétain d'être devenu statistiquement un département – presque - sobre.

Visiblement les statistiques sur les Bretons et l'alcool existent surtout pour nuire à l'image de marque des Bretons et pour les faire passer pour des tarés, tout comme les comptages des suicides des jeunes Bretons, le suicide sans doute une autre spécificité de ce peuple souvent décrit comme dégénéré. Lorsque ces deux problèmes ne rencontreront plus d'échos, nous deviendront sans doute les départements champions pour l'anorexie, la consommation de drogues illicites, etc. Les fabricants de statistiques bidons ne sont jamais à court d'idées pour satisfaire leurs ministères Parisiens.

Hors, il y a cependant des statistiques à faire en Bretagne, en particulier sur la prolifération des cancers directement liés aux retombées du "miracle économique Breton" souhaité par les technocrates de Paris. Que nous apportent les épandages constants de lisier, d'engrais chimiques et les doses massives de produits phytosanitaires que l'on retrouvent partout des traces dans les cours d'eau, mais aussi sur les plages ?

Il semblerait que depuis quelque temps en Bretagne, on meurt plus par cancer, en particulier des voies digestives, qu'à cause de l'alcool…

Le Breton et son chauvinisme.

Le Breton et le beurre.

En travaux